{ "paper_id": "F12-1012", "header": { "generated_with": "S2ORC 1.0.0", "date_generated": "2023-01-19T09:44:48.729118Z" }, "title": "Rhoticit\u00e9 et d\u00e9rhoticisation en anglais \u00e9cossais d'Ayrshire", "authors": [ { "first": "Thomas", "middle": [], "last": "Jauriberry", "suffix": "", "affiliation": {}, "email": "t.jauriberry@unistra.fr" }, { "first": "Rudolph", "middle": [], "last": "Sock", "suffix": "", "affiliation": {}, "email": "sock@unistra.fr" }, { "first": "Albert", "middle": [], "last": "Hamm", "suffix": "", "affiliation": {}, "email": "hamm@unistra.fr" }, { "first": "Monika", "middle": [], "last": "Pukli", "suffix": "", "affiliation": {}, "email": "mpukli@unistra.fr" } ], "year": "", "venue": null, "identifiers": {}, "abstract": "RESUME ____________________________________________________________________________________________________________ L'anglais \u00e9cossais est typiquement d\u00e9crit comme une vari\u00e9t\u00e9 rhotique, dont les variantes rhotiques typiques sont des taps [\u027e] et des approximantes [\u0279] (Wells, 1982 : 411). En position non-pr\u00e9vocalique, les \u00e9tudes r\u00e9centes indiquent non seulement que /r/ est extr\u00eamement variable, mais aussi qu'un processus de d\u00e9rhoticisation semble en cours dans cet accent,", "pdf_parse": { "paper_id": "F12-1012", "_pdf_hash": "", "abstract": [ { "text": "RESUME ____________________________________________________________________________________________________________ L'anglais \u00e9cossais est typiquement d\u00e9crit comme une vari\u00e9t\u00e9 rhotique, dont les variantes rhotiques typiques sont des taps [\u027e] et des approximantes [\u0279] (Wells, 1982 : 411). 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En position pr\u00e9vocalique, la variation de /r/ d\u00e9pend principalement de l'environnement phonologique, mais certains facteurs sociaux interviennent \u00e9galement (Wells, 1982 : 411 ; Pukli & Jauriberry, 2011) , et l'approximante [\u0279] pourrait \u00eatre associ\u00e9e aux femmes (Romaine 1978) . En position nonpr\u00e9vocalique, les \u00e9tudes r\u00e9centes, notamment ces dix derni\u00e8res ann\u00e9es, indiquent non seulement que /r/ est extr\u00eamement variable, mais aussi qu'un processus de d\u00e9rhoticisation semble en cours dans cet accent, conduisant \u00e0 la vocalisation voire \u00e0 la perte de /r/ en coda (Romaine, 1978 ; Stuart-Smith, 2007 ; Stuart-Smith et al., 2007 ; Lawson et al., 2008 ; Llamas, 2010 ; Pukli & Jauriberry, 2011) .", "cite_spans": [ { "start": 440, "end": 443, "text": "[\u0279]", "ref_id": null }, { "start": 444, "end": 463, "text": "(Wells, 1982 : 411)", "ref_id": null }, { "start": 622, "end": 642, "text": "(Wells, 1982 : 411 ;", "ref_id": null }, { "start": 643, "end": 668, "text": "Pukli & Jauriberry, 2011)", "ref_id": "BIBREF5" }, { "start": 689, "end": 692, "text": "[\u0279]", "ref_id": null }, { "start": 727, "end": 741, "text": "(Romaine 1978)", "ref_id": "BIBREF6" }, { "start": 1028, "end": 1044, "text": "(Romaine, 1978 ;", "ref_id": "BIBREF6" }, { "start": 1045, "end": 1065, "text": "Stuart-Smith, 2007 ;", "ref_id": "BIBREF8" }, { "start": 1066, "end": 1093, "text": "Stuart-Smith et al., 2007 ;", "ref_id": "BIBREF9" }, { "start": 1094, "end": 1115, "text": "Lawson et al., 2008 ;", "ref_id": "BIBREF3" }, { "start": 1116, "end": 1130, "text": "Llamas, 2010 ;", "ref_id": "BIBREF4" }, { "start": 1131, "end": 1156, "text": "Pukli & Jauriberry, 2011)", "ref_id": "BIBREF5" } ], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "Introduction", "sec_num": "1" }, { "text": "Notre \u00e9tude examine la variation et le changement \u00e9ventuel de /r/ tant en position pr\u00e9vocalique que non-pr\u00e9vocalique, en relation avec certains facteurs internes et externes dans un corpus de huit locuteurs d'Ayrshire. Notre hypoth\u00e8se est que l'analyse sociophon\u00e9tique en temps apparent pourrait confirmer la variation et le changement de /r/ en g\u00e9n\u00e9ral, la d\u00e9rhoticisation plus particuli\u00e8rement, pour nos locuteurs \u00e9cossais.", "cite_spans": [], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "Introduction", "sec_num": "1" }, { "text": "Les donn\u00e9es pr\u00e9sent\u00e9es dans ce papier proviennent de huit locuteurs natifs, tous n\u00e9s et vivant dans la ville d'Ayr, en Ayrshire, au sud-ouest de l'\u00c9cosse. Ceux-ci furent enregistr\u00e9s dans le cadre du projet PAC-PCE (voir Carr et al., 2004 pour une description du projet). Ces huit locuteurs ont \u00e9t\u00e9 s\u00e9lectionn\u00e9s en fonction de leur \u00e2ge et de leur sexe: quatre hommes (M) et quatre femmes (F), dont quatre jeunes locuteurs (Y) \u00e2g\u00e9s de 18 \u00e0 28 ans, et quatre locuteurs plus \u00e2g\u00e9s (O), \u00e2g\u00e9s de 64 \u00e0 82 ans. Tous ces locuteurs appartiennent \u00e0 la partie basse de la hi\u00e9rarchie sociale, du bas de la classe moyenne aux ouvriers. Deux styles de discours ont \u00e9t\u00e9 s\u00e9lectionn\u00e9s \u00e0 partir du corpus Ayrshire, un style formel qui consiste en la lecture de listes de mots, et un style informel qui consiste en des discussions spontan\u00e9es entre locuteurs natifs. Les r\u00e9sultats pr\u00e9sent\u00e9s dans ce papier concernent uniquement le style informel. Etant donn\u00e9e la petite taille de notre corpus, nous n'entendons pas g\u00e9n\u00e9raliser nos r\u00e9sultats \u00e0 l'ensemble de Ayrshire, encore moins \u00e0 l'ensemble de l'\u00c9cosse.", "cite_spans": [ { "start": 214, "end": 237, "text": "(voir Carr et al., 2004", "ref_id": null } ], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "M\u00e9thodologie", "sec_num": "2" }, { "text": "Des analyses acoustiques, ainsi qu'une \u00e9valuation auditive informelle des r\u00e9alisations, ont \u00e9t\u00e9 men\u00e9es sur un total de 651 items afin de d\u00e9terminer le type de rhotique produit. Les r\u00e9alisations du phon\u00e8me /r/ ont \u00e9t\u00e9 analys\u00e9es pour tous les environnements phonologiques possibles (aussi bien pr\u00e9vocalique que non-pr\u00e9vocalique), et ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9parties en six cat\u00e9gories diff\u00e9rentes. La cat\u00e9gorisation des r\u00e9alisations de /r/ est impossible \u00e0 \u00e9tablir sur la base de caract\u00e9ristiques communes. Ainsi, un processus de choix, fond\u00e9 sur la r\u00e9ponse \u00e0 des questions \u00e0 choix ferm\u00e9 concernant une seule caract\u00e9ristique, a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 (Figure 1 ", "cite_spans": [], "ref_spans": [ { "start": 622, "end": 631, "text": "(Figure 1", "ref_id": null } ], "eq_spans": [], "section": "M\u00e9thodologie", "sec_num": "2" }, { "text": "Un certain nombre d'\u00e9tudes, notamment ces dix derni\u00e8res ann\u00e9es, ont montr\u00e9 d'une part que le /r/ non-pr\u00e9vocalique est extr\u00eamement variable en SE, et d'autre part qu'un processus de vocalisation voire de perte de ce phon\u00e8me serait en cours (Romaine, 1978 ; Stuart-Smith, 2007 ; Stuart-Smith et al., 2007 ; Lawson et al., 2008 ; Llamas, 2010 ; Pukli & Jauriberry, 2011) . (Figure 4 ). Cette variabilit\u00e9 est structur\u00e9e en fonction de facteurs internes et externes, l'\u00e2ge \u00e9tant le facteur le plus significatif (p < 10 -10 ), suivi du sexe (p < 0.005). FIGURE 5 -R\u00e9alisation de /r/ en fonction de l'environnement phonologique (voir Table 1 ) et de l'accentuation syllabique (S = syllabe accentu\u00e9e, U = inaccentu\u00e9e).", "cite_spans": [ { "start": 239, "end": 255, "text": "(Romaine, 1978 ;", "ref_id": "BIBREF6" }, { "start": 256, "end": 276, "text": "Stuart-Smith, 2007 ;", "ref_id": "BIBREF8" }, { "start": 277, "end": 304, "text": "Stuart-Smith et al., 2007 ;", "ref_id": "BIBREF9" }, { "start": 305, "end": 326, "text": "Lawson et al., 2008 ;", "ref_id": "BIBREF3" }, { "start": 327, "end": 341, "text": "Llamas, 2010 ;", "ref_id": "BIBREF4" }, { "start": 342, "end": 367, "text": "Pukli & Jauriberry, 2011)", "ref_id": "BIBREF5" } ], "ref_spans": [ { "start": 370, "end": 379, "text": "(Figure 4", "ref_id": null }, { "start": 627, "end": 636, "text": "Table 1", "ref_id": "TABREF1" } ], "eq_spans": [], "section": "/r/ non-pr\u00e9vocalique", "sec_num": "3.2" }, { "text": "Nous proposons ainsi de mettre de c\u00f4t\u00e9 cet environnement (V_#V FIGURE 6 -R\u00e9alisation de /r/ en fonction de l'\u00e2ge et du sexe des locuteurs.", "cite_spans": [], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "/r/ non-pr\u00e9vocalique", "sec_num": "3.2" }, { "text": "Ces r\u00e9sultats indiquent que les jeunes femmes, qui pr\u00e9sentent une tendance vers la nonrhoticit\u00e9 et l'utilisation d'approximantes au lieu de taps pour les r\u00e9alisations consonantiques, m\u00e8nent probablement un changement de niveau et de type de rhoticit\u00e9.", "cite_spans": [], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "/r/ non-pr\u00e9vocalique", "sec_num": "3.2" }, { "text": "En position non-pr\u00e9vocalique, la r\u00e9alisation de /r/ d\u00e9pend des facteurs internes de l'environnement phonologique et de l'accentuation syllabique, mais aussi et surtout des facteurs externes de l'\u00e2ge et du sexe. La d\u00e9rhoticisation, le processus de perte ou vocalisation progressive de /r/, est la plus fr\u00e9quente pour les jeunes femmes, et la moins fr\u00e9quente pour les hommes \u00e2g\u00e9s, l'\u00e2ge \u00e9tant le principal facteur, suivi du sexe. L'environnement phonologique (V_#V exclu) et l'accentuation syllabique ne sont pas des facteurs significatifs. Ces r\u00e9sultats en temps apparent confirment les indications", "cite_spans": [], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "/r/ non-pr\u00e9vocalique", "sec_num": "3.2" }, { "text": "ConclusionsL'analyse acoustique de huit locuteurs \u00e9cossais d'Ayrshire a montr\u00e9 la grande variabilit\u00e9 de r\u00e9alisation de /r/, tant en position pr\u00e9vocalique que non-pr\u00e9vocalique, et que cette variabilit\u00e9 \u00e9tait fonction de facteurs internes et externes. En position pr\u00e9vocalique, la r\u00e9alisation de /r/ est d\u00e9termin\u00e9e par l'environnement phonologique, mais \u00e9galement par les facteurs sociaux de l'\u00e2ge et du sexe. Tandis que /r/ est une approximante dans les environnements ##_V et C#_V, l'\u00e2ge est crucial en V#_V, et l'\u00e2ge et le sexe en V_V et C_V. L'analyse en temps apparent fait apparaitre un changement de r\u00e9alisation de /r/ vers l'approximante [\u0279], qui semble men\u00e9 par les jeunes femmes.", "cite_spans": [], "ref_spans": [], "eq_spans": [], "section": "", "sec_num": null } ], "back_matter": [], "bib_entries": { "BIBREF0": { "ref_id": "b0", "title": "Ce changement en cours semble \u00e9galement men\u00e9 par les jeunes femmes, qui changent \u00e9galement leur type de r\u00e9alisation consonantique, du tap vers l'approximante. En ce qui concerne l'effet de l'environnement phonologique, la rhoticit\u00e9 est significativement plus \u00e9lev\u00e9e en environnement de liaison (V_#V), qui correspond \u00e0 l'environnement de R de liaison dans les vari\u00e9t\u00e9s non-rhotiques. La d\u00e9rhoticisation y est effective mais ralentie. Il n'est alors pas exclu que la variation et le changement de type de rhotique et le processus de d\u00e9rhoticisation soient intimement li\u00e9s, et des ph\u00e9nom\u00e8nes de 'covert gestures' ont \u00e9t\u00e9 mis \u00e0 jour en lien avec la d\u00e9rhoticisation", "authors": [ { "first": "Lawson", "middle": [], "last": "", "suffix": "" } ], "year": 2008, "venue": "mais les influences respectives de facteurs phon\u00e9tiques, phonologiques, et sociaux, ainsi que les processus de diffusion de cette innovation", "volume": "", "issue": "", "pages": "", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "pr\u00e9c\u00e9dentes faisant \u00e9tat d'un processus de d\u00e9rhoticisation en \u00c9cosse. Ce changement en cours semble \u00e9galement men\u00e9 par les jeunes femmes, qui changent \u00e9galement leur type de r\u00e9alisation consonantique, du tap vers l'approximante. En ce qui concerne l'effet de l'environnement phonologique, la rhoticit\u00e9 est significativement plus \u00e9lev\u00e9e en environnement de liaison (V_#V), qui correspond \u00e0 l'environnement de R de liaison dans les vari\u00e9t\u00e9s non-rhotiques. La d\u00e9rhoticisation y est effective mais ralentie. Il n'est alors pas exclu que la variation et le changement de type de rhotique et le processus de d\u00e9rhoticisation soient intimement li\u00e9s, et des ph\u00e9nom\u00e8nes de 'covert gestures' ont \u00e9t\u00e9 mis \u00e0 jour en lien avec la d\u00e9rhoticisation (Lawson et al., 2008), mais les influences respectives de facteurs phon\u00e9tiques, phonologiques, et sociaux, ainsi que les processus de diffusion de cette innovation, tant lexicale que spatiale, restent \u00e0 d\u00e9terminer. re es", "links": null }, "BIBREF1": { "ref_id": "b1", "title": "The PAC project: principles and methods", "authors": [ { "first": "J", "middle": [], "last": "Carr P", "suffix": "" }, { "first": "Pukli", "middle": [ "M" ], "last": "Durand", "suffix": "" } ], "year": 2004, "venue": "", "volume": "", "issue": "", "pages": "", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "CARR P., J. DURAND et PUKLI M. (2004). The PAC project: principles and methods. In P.", "links": null }, "BIBREF2": { "ref_id": "b2", "title": "La Tribune Internationale des Langues Vivantes N\u00b0 36 -La prononciation de l'anglais: accents et variation", "authors": [], "year": null, "venue": "", "volume": "", "issue": "", "pages": "24--35", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "Carr, J. Durand & M. Pukli (eds.), La Tribune Internationale des Langues Vivantes N\u00b0 36 -La prononciation de l'anglais: accents et variation, pages 24-35.", "links": null }, "BIBREF3": { "ref_id": "b3", "title": "Articulatory Insights into Language Variation and Change: Preliminary Findings from an Ultrasound Study of Derhoticization in Scottish English", "authors": [ { "first": "E", "middle": [], "last": "Lawson", "suffix": "" }, { "first": "J", "middle": [], "last": "Stuart-Smith", "suffix": "" }, { "first": "J", "middle": [ "M" ], "last": "Scobbie", "suffix": "" } ], "year": 2008, "venue": "Working Papers in Linguistics 14.2: Papers from NWAV 36", "volume": "", "issue": "", "pages": "102--110", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "LAWSON, E., STUART-SMITH, J. et SCOBBIE, J.M. (2008). Articulatory Insights into Language Variation and Change: Preliminary Findings from an Ultrasound Study of Derhoticization in Scottish English. In K. Gorman (ed.) U. Penn Working Papers in Linguistics 14.2: Papers from NWAV 36, pages 102-110.", "links": null }, "BIBREF4": { "ref_id": "b4", "title": "Convergence and divergence across a national border", "authors": [ { "first": "C", "middle": [], "last": "Llamas", "suffix": "" } ], "year": 2010, "venue": "Language and Identities", "volume": "", "issue": "", "pages": "227--236", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "LLAMAS, C. (2010). Convergence and divergence across a national border. In Llamas, D. & Watt, D. (eds.), Language and Identities. Edinburgh: Edinburgh University Press, pages 227-236.", "links": null }, "BIBREF5": { "ref_id": "b5", "title": "Language change in action -Variation in Scottish English", "authors": [ { "first": "M", "middle": [], "last": "Pukli", "suffix": "" }, { "first": "T", "middle": [], "last": "Jauriberry", "suffix": "" } ], "year": 2011, "venue": "RANAM 44", "volume": "", "issue": "", "pages": "83--100", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "PUKLI, M. et JAURIBERRY, T. (2011). Language change in action -Variation in Scottish English. In RANAM 44, pages 83-100.", "links": null }, "BIBREF6": { "ref_id": "b6", "title": "Postvocalic /r/ in Scottish English: sound change in progress", "authors": [ { "first": "S", "middle": [], "last": "Romaine", "suffix": "" } ], "year": 1978, "venue": "Sociolinguistic Patterns in British English", "volume": "", "issue": "", "pages": "144--157", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "ROMAINE, S. (1978). Postvocalic /r/ in Scottish English: sound change in progress? In Trudgill, P. (ed.), Sociolinguistic Patterns in British English, London: Arnold, pages 144- 157.", "links": null }, "BIBREF7": { "ref_id": "b7", "title": "Accent change in Glaswegian: a sociophonetic investigation", "authors": [ { "first": "J", "middle": [], "last": "Stuart-Smith", "suffix": "" }, { "first": "F", "middle": [], "last": "Tweedie", "suffix": "" } ], "year": 2000, "venue": "Final Report to the Leverhulme Trust", "volume": "", "issue": "", "pages": "", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "STUART-SMITH, J. et TWEEDIE, F. (2000). Accent change in Glaswegian: a sociophonetic investigation. Final Report to the Leverhulme Trust (Grant no. F/179/AX): [consult\u00e9 le 01/01/2012].", "links": null }, "BIBREF8": { "ref_id": "b8", "title": "A sociophonetic investigation of postvocalic /r/ in Glaswegian adolescents", "authors": [ { "first": "J", "middle": [], "last": "Stuart-Smith", "suffix": "" } ], "year": 2007, "venue": "Proceedings of the XVIth International Congress of Phonetic Sciences", "volume": "", "issue": "", "pages": "1449--1452", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "STUART-SMITH, J. (2007). A sociophonetic investigation of postvocalic /r/ in Glaswegian adolescents. 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In Journal of Sociolinguistics, 11, pages 221-61.", "links": null }, "BIBREF10": { "ref_id": "b10", "title": "Accents of English. 3 volumes", "authors": [ { "first": "J", "middle": [ "C" ], "last": "Wells", "suffix": "" } ], "year": 1982, "venue": "", "volume": "", "issue": "", "pages": "", "other_ids": {}, "num": null, "urls": [], "raw_text": "WELLS, J.C. (1982). Accents of English. 3 volumes. Cambridge: Cambridge University Press.", "links": null } }, "ref_entries": { "FIGREF0": { "num": null, "text": "R\u00e9alisation rhotique de /r/ en [\u0279], avec baisse de F3, dans le mot bard. Nos analyses du corpus d'Ayrshire montrent des r\u00e9sultats similaires. /r/ pr\u00e9sente une grande variation, de r\u00e9alisations consonantiques [r], [\u027e], et [\u0279], \u00e0 une absence totale [\u00d8], en passant par des r\u00e9alisations fricatives [h] et des voyelles alt\u00e9r\u00e9es [\u025a]. Typiquement, les approximantes [\u0279] pr\u00e9sentent une baisse de F3(Figure 3), alors que la structure formantique est stable pour une r\u00e9alisation z\u00e9ro[\u00d8]", "type_str": "figure", "uris": null }, "TABREF0": { "text": "] voire r\u00e9troflexe[\u027b] ; iv) 'fricative [h]' : une l\u00e9g\u00e8re fricative glottale ou pharyngale. Le lieu d'articulation est toutefois incertain, et cette friction pourrait r\u00e9sulter d'un affaiblissement d'un /r/ coronal sourd. Cette r\u00e9alisation ne semble pas \u00eatre un simple d\u00e9voisement de voyelle finale, m\u00eame si cette possibilit\u00e9 ne peut \u00eatre \u00e9cart\u00e9e ; v) 'voyelle alt\u00e9r\u00e9e [\u025a]' : une diphtongue centralisante, une r\u00e9alisation vocalique sans structure formantique stable, dont une voyelle l\u00e9g\u00e8rement rhoticis\u00e9e 1 ; vi) 'r\u00e9alisation z\u00e9ro [\u00d8]' : une monophtongue, avec une structure formantique stable, qui correspond \u00e0 l'absence totale de /r/. FIGURE 1 -Cat\u00e9gorisation des r\u00e9alisations de /r/ via un processus de choix successifs.", "content": "
EnvironnementDescriptionExemple
##_VInitiale absolue de motRight!
). Les six cat\u00e9gories ainsi obtenues sont : i) 'trille [r]' : une trille alv\u00e9olaire [r] avec au moins deux cycles de fermeture-rel\u00e2chement ; ii) 'tap [\u027e]' : un tap [\u027e] ou flap [\u027d] alv\u00e9olaire, ou une trille alv\u00e9olaire \u00e0 un seul cycle de fermeture-rel\u00e2chement ; iii) 'approximante [\u0279]' : une approximante centrale post-pr\u00e9vocaliques C#_V Initiale de mot apr\u00e8s consonne He's right! V#_V Initiale de mot apr\u00e8s voyelle The red hat C_V Cluster initial de mot Great V_V Intervocalique interne Sorry Environnements non-pr\u00e9vocaliques V_C Pr\u00e9-consonantique interne Park V_#V Finale de mot devant voyelle The car is mine V_#C Finale de mot devant consonne For me ? alv\u00e9olaire [\u0279Environnements V_## Finale absolue de mot Just like before.
", "num": null, "html": null, "type_str": "table" }, "TABREF1": { "text": "Environnements phonologiques analys\u00e9s en style informel Tous les environnements possibles en parole continue ont \u00e9t\u00e9 s\u00e9lectionn\u00e9s pour analyse(Table 1). En plus des facteurs sociaux de l'\u00e2ge et du sexe, et du facteur linguistique de l'environnement phonologique, analys\u00e9s en contextes pr\u00e9vocaliques et nonpr\u00e9vocaliques, le facteur de l'accentuation syllabique, i.e. le fait que la syllabe contenant /r/ soit accentu\u00e9e ou inaccentu\u00e9e, a \u00e9t\u00e9 pris en compte pour les environnements nonpr\u00e9vocaliques.Le placement de la fronti\u00e8re entre r\u00e9alisation rhotique et r\u00e9alisation nonrhotique est probl\u00e9matique, et dans ce papier nous avons consid\u00e9r\u00e9 [r], [\u027e], [\u0279], et [h] comme des r\u00e9alisations rhotiques, [\u025a] et [\u00d8] comme des r\u00e9alisations non-rhotiques. Les premi\u00e8res variantes sont per\u00e7ues comme /r/ pr\u00e9sent, et correspondent pour la plupart \u00e0 des rhotiques tant dans d'autres vari\u00e9t\u00e9s que dans d'autres positions. Les autres variantes 1Nous utilisons le symbole [\u025a] habituellement r\u00e9serv\u00e9 au 'schwar' proprement dit, car la vocalisation \u00e0 la vocalisation et \u00e0 l'absence de /r/, formes consid\u00e9r\u00e9es comme nonrhotiques. La significativit\u00e9 des diff\u00e9rents facteurs a ainsi \u00e9t\u00e9 \u00e9tablie \u00e0 partir de cette fronti\u00e8re, gr\u00e2ce \u00e0 une analyse statistique VARBRUL r\u00e9alis\u00e9e \u00e0 l'aide des logiciels R et Rbrul, o\u00f9 tous les items de /r/ potentiels pour tous les locuteurs ont \u00e9t\u00e9 inclus dans l'analyse, avec comme facteurs l'\u00e2ge, le sexe, l'environnement, et l'accentuation. des approximantes, la r\u00e9alisation majoritaire (66%) pour les jeunes femmes. Il est \u00e0 noter que le mot apparently a \u00e9t\u00e9 prononc\u00e9 plusieurs fois sans aucun /r/ pr\u00e9sent, r\u00e9sultant en un hiatus interne. Ces r\u00e9sultats semblent indiquer un changement, apparemment men\u00e9 par les jeunes femmes, du tap [\u027e] vers l'approximante[\u0279], pour la r\u00e9alisation de /r/ intervocalique interne. En cluster initial (C_V), /r/ est variable, mais le sexe, devant l'\u00e2ge, semble \u00eatre le facteur principal conditionnant la r\u00e9alisation de /r/. Les hommes jeunes et \u00e2g\u00e9s ont des distributions similaires des variantes, \u00e0 l'exception de rares trilles produites par les hommes \u00e2g\u00e9s. Pour les hommes, les approximantes [\u0279] repr\u00e9sentent environ un tiers des r\u00e9alisations, contre environ deux tiers de taps[\u027e].", "content": "
3 R\u00e9sultats
3.1 /r/ pr\u00e9vocalique
En position pr\u00e9vocalique, les r\u00e9sultats montrent que /r/ est variable, et peut-\u00eatre \u00e9galement en cours de changement. Les taps [\u027e] et approximantes [\u0279] sont fr\u00e9quents ; les trilles [r] restent extr\u00eamement rares. La variabilit\u00e9 observ\u00e9e semble d\u00e9pendre du facteur interne de l'environnement phonologique et des facteurs externes de l'\u00e2ge et du sexe (Figure 2).
100%
80%
60%[\u00d8] [\u0279]
40%[\u027e]
[r]
20%
0%
Total TotalOYOMOFYMYFOMOFYMYF
##_V C#_VV#_VV_VC_V
Figure 2 -R\u00e9alisations de /r/ pr\u00e9vocalique, en fonction de l'environnement
phonologique (voir Table 1), du sexe (M = hommes, F = femmes), et de l'\u00e2ge
(O=locuteurs \u00e2g\u00e9s, Y = locuteurs jeunes).
En initiale de mot apr\u00e8s consonne (C#_V) et en initiale absolue (##_V), /r/ est cat\u00e9goriquement une approximante [\u0279] (avec quelques rares taps [\u027e] en C#_V). Dans les trois autres environnements, en revanche, les facteurs sociaux semblent jouer un r\u00f4le important. En initiale de mot apr\u00e8s voyelle (V#_V), l'\u00e2ge des locuteurs est primordial : alors que les jeunes locuteurs produisent essentiellement des approximantes [\u0279], cette r\u00e9alisation est rare pour les locuteurs \u00e2g\u00e9s, qui produisent surtout des taps [\u027e], parfois des trilles [r]. Cela indique un changement quasiment achev\u00e9, du moins en temps apparent, vers une utilisation dominante d'approximantes [\u0279] dans cet environnement. En position intervocalique interne (V_V), non seulement l'\u00e2ge, mais \u00e9galement le sexe,
", "num": null, "html": null, "type_str": "table" }, "TABREF2": { "text": "rhotiques, qui pr\u00e9servent g\u00e9n\u00e9ralement /r/ devant la voyelle initiale d'un mot suivant. Il n'est ainsi pas surprenant que le taux de rhoticit\u00e9 soit \u00e9lev\u00e9 dans cet environnement, qui pourrait en fait \u00eatre plac\u00e9 dans la cat\u00e9gorie 'pr\u00e9vocalique'. Toujours est-il que la d\u00e9rhoticisation y est bien pr\u00e9sente (de 20% \u00e0 40% selon l'accentuation syllabique), bien qu'elle semble frein\u00e9e par rapport aux environnements purement nonpr\u00e9vocaliques.", "content": "
vari\u00e9t\u00e9s non-FIGURE 4 -R\u00e9alisation non-rhotique de /r/ en [\u00d8], avec structure formantique stable,
dans le mot bard.
100%
80%[\u00d8]
60%[\u025a] [h]
40%[\u0279]
[\u027e]
20%[r]
0%
SUSUSUSU
V_#VV_CV_#CV_##
Tout d'abord, il semble que les facteurs linguistiques de l'environnement phonologique et de l'accentuation syllabique jouent un r\u00f4le dans la r\u00e9alisation de /r/ en coda. \u00c0 premi\u00e8re vue, il semble que l'environnement soit un facteur significatif, puisque les r\u00e9alisations rhotiques ([r], [\u027e], [\u0279], [h]) sont plus fr\u00e9quentes en environnement V_#V que dans les autres (Figure 5). Cependant, V_#V est l'environnement du R de liaison dans les
", "num": null, "html": null, "type_str": "table" }, "TABREF3": { "text": ", bien que les voyelles alt\u00e9r\u00e9es soient bien plus fr\u00e9quentes en syllabe accentu\u00e9e qu'en syllabe inaccentu\u00e9e. Le taux moyen de rhoticit\u00e9 est de 30.5% (sans V_#V), et /r/ est alors le plus fr\u00e9quemment un tap[\u027e]. Les syllabes accentu\u00e9es sont l\u00e9g\u00e8rement plus rhotiques que les syllabes inaccentu\u00e9es, et le /r/ en finale absolue inaccentu\u00e9 est le moins rhotique, sans que ces diff\u00e9rences soient significatives.De plus, la r\u00e9alisation de /r/ non-pr\u00e9vocalique est stratifi\u00e9e socialement, et tant l'\u00e2ge que le sexe des locuteurs sont des facteurs significatifs (p < 0.01). Les locuteurs plus \u00e2g\u00e9s sont davantage rhotiques que les jeunes, et les hommes sont davantage rhotiques que les femmes (Figure 6). L'\u00e2ge est le principal facteur, et indiquerait un changement en cours, i.e. la perte progressive de /r/ non-pr\u00e9vocalique. Les r\u00e9alisations rhotiques sont essentiellement des taps, les approximantes et trilles sont relativement rares, \u00e0 l'exception des jeunes femmes qui favorisent les approximantes au d\u00e9triment des taps. De plus, alors que les voyelles alt\u00e9r\u00e9es sont rares chez les hommes \u00e2g\u00e9s, cette r\u00e9alisation est fr\u00e9quente chez les femmes.", "content": "
100%
80%
[\u00d8]
60%[\u025a]
[h]
40%[\u0279] [\u027e]
20%[r]
). Dans ce cas, et avec le placement de la fronti\u00e8re entre r\u00e9alisations rhotiques ([r], [\u027e], [\u0279], [h]) et non-rhotiques ([\u025a], [\u00d8]), ni l'environnement ni l'accentuation syllabique ne sont des facteurs significatifs (p > 0.01)0% Hommes \u00e2g\u00e9s Femmes \u00e2g\u00e9es Hommes jeunes Femmes jeunes
", "num": null, "html": null, "type_str": "table" } } } }